Vous cherchez un nouveau moniteur ? Peut-être une nouvelle version avec une fréquence de rafraîchissement plus élevée ou peut-être juste une taille plus grande ? Vous vous demandez peut-être pourquoi votre écran affiche du tearing quand vous jouez même avec cette carte graphique très coûteuse ? Si c’est le cas, vous êtes probablement déjà tombé sur quelque chose du nom de G-Sync auparavant.
La G-Sync est une technologie de synchronisation adaptative développée par le géant des cartes graphiques, Nvidia. Cette technologie a été créée pour empêcher le screen-tearing en synchronisant les fréquences de rafraîchissement du moniteur avec la fréquence d’images de la carte graphique, ce qui permet d’obtenir une jouabilité douce et fluide. Dans cet article, nous allons voir exactement ce qu’est la G-Sync, si elle peut vous aider et si elle en vaut globalement la peine ou non.
Qu’est-ce que la G-Sync et vous sera-t-elle utile ?
La V-Sync a été la première technologie à essayer d’apporter son aide contre le screen-tearing, en plafonnant la fréquence d’images du moniteur pour la faire correspondre aux données de sortie de votre processeur graphique, alors que si elle diminuait, vous aviez encore droit à des saccades d’images. La G-Sync a originellement été conçue pour être utilisée avec la V-Sync, mais Nvidia a rapidement permis aux utilisateurs de désactiver cette option. Le module G-Sync permet une fréquence de rafraîchissement dynamique qui correspond avec les données de sortie de votre processeur graphique, un peu comme la V-Sync, mais en tenant aussi compte des diminutions.
La G-Sync met l’écran à jour exactement au moment où l’image est prête à être sortie par le processeur graphique. La fréquence de rafraîchissement est la fréquence d’images maximale utilisée par le module G-Sync et avec cette technologie, vous ne devriez pas subir de ralentissement ou de tearing. La raison de la synchronisation dépend des fréquences de rafraîchissement de votre moniteur et de votre carte graphique, le moniteur tournant à une fréquence de rafraîchissement fixe et celle de la carte fluctuant souvent, ce qui provoque le screen-tearing.
Ce qu’il faut donc retenir, c’est que si votre processeur graphique crée des images à une fréquence inférieure à la fréquence de rafraîchissement de votre moniteur, vous risquez d’observer des saccades et s’il tourne plus vite, il peut alors afficher l’image suivante trop rapidement, ce qui entraîne du screen-tearing.
G-Sync : avantages
Contrairement à la V-Sync qui limite la fréquence d’images afin qu’elle corresponde à la fréquence de rafraîchissement du moniteur, la G-Sync permet à ce dernier de fonctionner à une fréquence de rafraîchissement variable s’adaptant à celle du processeur graphique, éliminant ainsi le risque de tearing et les décalages, puisqu’il prend en compte les diminutions et les hausses de performance.
Intégrons cela à un scénario réel. Vous jouez donc à un jeu gourmand avec la G-Sync activée et vous atteignez les 100 FPS, la fréquence de rafraîchissement de votre moniteur en temps réel correspond à cette fréquence d’images. Supposons que vous arriviez à un moment dans votre jeu où le processeur graphique est encore plus sollicité et que vous constatiez un nombre d’images par seconde plus faible, cela ne devrait alors pas poser de problème puisque le module s’adapte à nouveau à votre fréquence d’images.
G-Sync : inconvénients
Le module G-Sync étant une technologie propriétaire, il peut être considéré comme un luxe onéreux, car il remplace le scaler standard du moniteur. D’autres technologies de synchronisation comme la FreeSync sont également des solutions matérielles et logicielles et ce sont normalement des options moins coûteuses vu que le scaler est fabriqué par plusieurs entreprises différentes.
L’ajout de la G-Sync peut parfois alourdir votre facture de plusieurs centaines d’euros, mais depuis cette année (2019), Nvidia a commencé à distribuer des pilotes permettant à leurs processeurs graphiques de fonctionner avec certains moniteurs Adaptive Sync et FreeSync. Cela fait désormais de la G-Sync une option plus abordable et c’est une brillante initiative de la part de Nvidia, même si cela leur a pris un petit moment pour en arriver là.
Un autre inconvénient de la G-Sync est qu’elle ne fonctionne pas avec les cartes graphiques AMD, donc si c’est ce que vous possédez ou que vous prévoyez de vous procurer, n’achetez pas de moniteur G-Sync. Elle ne fonctionne qu’avec les cartes Nvidia mais le moniteur fonctionnerait toujours avec votre configuration AMD, ce qui veut dire que vous n’auriez pas de fonctionnalités en plus alors que vous auriez payé plus cher.
Alternatives
Les cartes graphiques AMD utilisent une technologie de synchronisation adaptative différente, développée par la société elle-même et appelée FreeSync. Contrairement à la G-Sync, la FreeSync est une technologie open source, ainsi les moniteurs n’ont pas besoin de module propriétaire, ce qui favorise la concurrence et réduit les coûts. La FreeSync est souvent utilisée dans de nombreux moniteurs économiques, faisant baisser les prix et faire des économies aux consommateurs comme vous.
Il est intéressant de mentionner que si la G-Sync verrouille la fréquence d’images à la limite maximale du moniteur, la FreeSync peut contourner ceci et vous offrir des images à une fréquence plus élevée. Cela provoquerait du tearing puisque vos fréquences d’images et de rafraîchissement ne correspondraient pas mais le retard d’affichage resterait très faible. Certains moniteurs FreeSync sont désormais compatibles avec les cartes Nvidia, ce qui offre une autre option aux gamers.
Une solution rapide au problème du tearing pourrait âtre d’activer la V-Sync dans vos paramètres. La V-Sync est également connue sous le nom de synchronisation verticale et limite la fréquence d’images de votre carte graphique à la fréquence de rafraîchissement de votre moniteur. Cela peut permettre de résoudre le problème du tearing de la même façon que la G-Sync et la FreeSync, mais la V-Sync ne traite pas les baisses de performance et vous risquez encore d’obtenir un effet de « saccades. »
La G-Sync vaut-elle le coup ?
La G-Sync peut valoir le coup mais cela dépend de vos préférences et de votre budget. Si vous avez de l’argent en réserve et que vous voulez la meilleure configuration « durable » possible, alors vous procurer la G-Sync est un investissement judicieux puisque cette technologie se répand de plus en plus au fil du temps.
D’un autre côté, vous ne voulez peut-être pas avoir à supporter le retard d’affichage que peut provoquer la V-Sync et vous préféreriez une alternative à la G-Sync moins coûteuse, dans ce cas, la FreeSync est la meilleure solution. Si vous optez pour cette technologie, assurez-vous cependant d’avoir une carte graphique AMD ou un moniteur FreeSync compatible avec les cartes graphiques Nvidia.
Ce type de technologie est idéal pour ceux qui déteste le tearing et veulent faire tourner des jeux gourmands en toute fluidité, mais si vous n’êtes qu’un fervent joueur de FPS ou de jeux basiques, vous n’avez alors pas besoin d’investir autant.
La déchirure d’image se produit quand votre carte graphique génère des images (framerate) à une vitesse plus rapide que celle à laquelle votre moniteur peut les afficher (taux de rafraîchissement). Dans ce cas, votre carte graphique envoie donc plus d’images que votre moniteur ne peut en afficher ce qui se solde par des moments dans le jeu où l’image paraît « déchirée »
Les écrans modernes, en raison du fonctionnement de leur technologie, souffrent de la présence d’ « échantillonneurs-bloqueurs », dont l’usage signifie que les images continuent de défiler jusqu’au rafraîchissement complet de l’écran, et que donc, l’image est toujours présente. Chaque pixel (constituant l’image visible à l’écran) prend un certain temps pour changer de luminosité et de couleur, même sur les équipements dotés du temps de réponse le plus rapide. Ainsi, quand des objets se déplacent rapidement sur l’écran, l’oeil peut percevoir un certain flou de mouvement dès lors que l’affichage n’est pas suffisamment réactif pour suivre la trajectoire de l’objet telle qu’elle a été conçue. 
Les écrans modernes souffrent de l’effet « sample-and-hold », c’est-à-dire que les images apparaissent jusqu’à ce qu’elles soient à nouveau rafraîchies, c’est-à-dire que l’image est toujours « activée ». Chaque pixel (composant l’image sur l’écran) met du temps à changer de luminosité et de couleur, même sur des moniteurs offrant les temps de réponse les plus rapides. Des objets au déplacement rapide traversant l’écran peuvent alors entraîner un effet de flou pour l’œil, puisque l’écran ne peut pas réagir suffisamment rapidement pour afficher avec précision la ligne de déplacement de l’objet.
